Distillerie La Favorite

9 avril 2010

Comme nous sommes en plein dans la période de la coupe de la canne à sucre, les distilleries de l'île tournent en ce moment à plein régime. Jeudi matin, nous sommes donc allés visiter La Favorite, petite distillerie un peu archaïque située au Lamentin.

De la canne au rhum

Bien que connue des milliers d'années avant Jésus Christ, la canne à sucre a été importée dans les Antilles par Christophe Colomb, dès 1493.

Après avoir été lavée, la canne passe dans un coupe-canne et dans plusieurs moulins afin d'en extraire le jus. Ce "vesou" est filtré deux fois avant fermentation (avec l'aide de levure de boulanger), tandis que les résidus de canne, "la bagasse", servent à alimenter les chaudières à vapeur.

C'est durant la fermentation que se créent l'alcool, ainsi que les divers éléments aromatiques. Vient ensuite la distillation qui permet d'obtenir un rhum dit "de coulage, d'environ 70° !

Enfin, le rhum est stocké en attendant sa mise en bouteille ou sa mise en vieillissement dans des fûts en chêne.

le vesou en fermentation, colonne à distiller, et enfin le rhum à 70° !

machines à vapeur : Philippe est dans son élément !

Le rhum blanc demeure au repos pendant 3 mois minimum dans des fûts métalliques. Il est brassé et aéré régulièrement, afin que les composants volatifs s'évaporent et que sa finition s'achève.

Avant son embouteillage, le degré d'alcool est réduit à 50°, 55° ou 62° (degrés de commercialisation), par ajout d'eau de source ou d'eau déminéralisée.

Le rhum "élevé sous bois" (que l'on appelle également rhum ambré ou rhum paille) doit séjourner au minimum un an en fût de bois pour obtenir cette appellation (la réglementation de l'AOC Martinique le distingue du rhum vieux proprement dit).

Le "rhum agricole AOC Martinique vieux" veillit obligatoirement à la Martinique dans des fûts de chêne d'une capacité maximale de 650 litres, après y avoir séjourné au moins trois ans.